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Les Incontrôlables
10 faire-parts 8 mariages Qu'est ce que c'... Jeu 30 Oct - 14:22 Joshua Sullivan	Le Révolutionnaire « Le Révolutionnaire », franco-japonais, est le coin qu’on polisse pour être un peu miteux, mais en gardant un brin d’authenticité qui lui fait surclasser les simples PMU glauques. Quand vous entrez, vous avez direct le bar qui vous longe sur votre gauche, rempli d’étagères accrochées au mur où sont posées autant de types de verre (bouteilles rangées dans les frigos juste-en-dessous). La cuisine est accessible par la porte en face de vous, mais si vous êtes un client, la grande salle qui s’offre sur la droite vous intéressera plus, avec de nombreuses tables rondes disposées de façon anarchique et les plus grandes rectangulaires pour les grands groupes. Vous pourrez trouver deux-trois escaliers pour accéder à des balcons intérieurs, trois mètres au-dessus des autres où sont nichées d’autres tables, et si vous vous enfoncez au rez-de-chaussée, vous apercevez la petite scène qui permet à des groupes de quatre personnes max de jouer. Ne pas oublier au final la terrasse déployée en été. L’ambiance est contenue toute entière dans le titre : plutôt sombre, un poil bruyant, rempli majoritairement d’habitués, des citations écrites dans les menus ou sur les murs, accompagnant ainsi des copies de célèbres tableaux (« La liberté guidant le peuple », évidemment). Toujours accompagné d’une musique de fond quand la scène est vide, plus ou moins bruyante selon le jour de la semaine, « Le Révolutionnaire » accueille évidemment des clients souvent peu en accords avec l’Incontestable, et nous ne parlons même pas de l’équipe de serveurs. En tout cas, en tant que bar, il réussit non seulement à être un bon choix suivant la variété de ses propositions et ses prix plutôt bas, et aussi à attirer beaucoup de fidèles qui lui assurent un chiffre régulier. L’ambiance est en tout cas assez puissante pour décider elle-même qui va se sentir à l’aise et revenir, et qui en gardera un mauvais souvenir ou sera même repoussé par la simple vision du bâtiment. Fonctionnaires du gouvernement, gare si vous posez le pied sur le paillasson, la clientèle habituelle repère les costards à l’odeur et ça les rend agressifs. Mais pour comprendre l’essence réelle du bar, il faut respirer la fumée épaisse qui nait de tous les roulés et qui rend l’atmosphère piquante, les flippers clignotants à l’étage qu’on entend à peine depuis la salle principale débranchés lorsque la scène est occupée, la bière qui tombe des choppes et qui s’étale sur les tables, et dont l’odeur rejoint celle du cuir et du mal léché, la lumière bourrue et orange qui fait croire que l’ensemble sort des années 70. Le Révolutionnaire a ses rites (tutoiement obligatoire), ses habitudes, sa programmation « alternative », ses cocktails serrés au nom de grande révolution, ses figures. Bouffe ? Acceptable. Boisson ? Indispensable. C’est pas le genre western où tout le monde se tait dès qu’un inconnu franchit la porte : y a généralement trop d’agitations et de bruit pour ça. Le nouveau venu sera surtout déstabilisé par les remous et la chaleur de la marée humaine. Présentation, Site Web